Géorgie du Sud Pratique

OutdoorGo ! #11 Février-Mars 2019 – Acheter ce numéro

Le lieu du massacre des baleines du Grand Sud est devenu un sanctuaire grouillant de vie. Un joyau qui peut se parcourir, bien préparé et bien équipé.

QUAND ?

Nous sommes dans l’hémisphère Sud donc pendant l’été austral, d’octobre à mars.

Y ALLER

Vol pour Santiago du Chili (direct avec Air France) puis pour Port Stanley, la capitale des îles Falkland. Attention, l’aéroport de Port Stanley est la base militaire de Mount Pleasant (code IATA : MPN). Des vols sont opérés par la compagnie chilienne Latam Airlines depuis Santiago du Chili avec une correspondance à Punta Arenas. C’est depuis Port Stanley que partent les bateaux pour la Géorgie du Sud.

NIVEAU

Le voyage comprend deux phases : les traversées aller et retour en pleine mer pour rejoindre l’île (5 jours à l’aller avec les vents portants, 6 au retour) et les treks à terre (deux semaines en général). En mer, les manœuvres sont assurées par l’équipage mais il ne faut pas craindre la
navigation en pleine mer et les conditions de vie à bord, dans un espace exigu. À terre, il est nécessaire d’avoir une excellente condition physique et de posséder des notions d’alpinisme (cramponnage, marche sur glacier). Il faut garder à l’esprit que l’expédition est en totale autonomie et ne peut compter que sur elle-même en cas d’incident. Prévoyez une visite chez le dentiste avant de partir !

AVEC QUI ?

Plusieurs bateaux proposent des croisières vers la Géorgie du Sud depuis Port Stanley. Certains se louent en direct, d’autres sont
aff rétés ponctuellement par des agences (Tamera, GNGL…) ou des guides. Jean Bouchet et le voilier Kamak prévoient d’y retourner dans les prochaines années.

EN SOLO ?

Impossible à moins d’avoir son propre bateau et d’être un skipper chevronné, rompu à la navigation subpolaire. Le skipper doit obtenir un permis auprès du gouvernement de Géorgie du Sud. Compter 6 à huit mois de délai.

BUDGET

À partir de 6 500 €, hors vol international, et pour un voyage ne comprenant pas de treks à terre. Un guide de haute montagne est impératif pour explorer le cœur de l’île.

CONDITIONS DE VIE SUR PLACE

L’île est inhabitée. L’hébergement se fait essentiellement à bord des bateaux.

MATÉRIEL

Pour les skieurs : équipement de ski avec pelle, sonde et Arva. Équipements pour la marche sur glacier (baudrier, crampons, piolet…). Vêtements pour un séjour hivernal en montagne..

A LIRE

« Versant Sud », Isabelle Autissier et Lionel Daudet

Trois mois durant, la navigatrice, l’alpiniste et leurs quatre compagnons ont exploré les recoins les plus méconnus de l’île. Le récit de leur aventure.

Ed. Grasset, 304 p., 28 €

« Le grand hiver, Damien II base Antarctique », Sally Poncet

Avec Gérard Janichon et à bord de Damien I, Jérôme Poncet avait fait le tour du monde. En 1977, il repart avec sa femme Sally pour un hivernage sur l’île Avian, le long de la péninsule Antarctique.

Deux éditions : Arthaud (1982) et Transboréal (2000). Disponible d’occasion sur Internet

« L’odyssée de l’Endurance », Sir Ernest Shackleton

Un mythe du Grand Sud : le récit de l’incroyable sauvetage, en 1914, de l’équipage de l’explorateur irlandais Ernest Shackleton, piégé par les glaces alors que l’expédition voulait tenter la première traversée intégrale de l’Antarctique. Leader charismatique et discipline de fer.

Ed. Libretto, 336 p., 10 €

CONSEILS PHOTO

Par grand froid, les appareils photos souffrent. Les basses températures vident les batteries à vitesse éclair. Il est donc bon d’en prévoir plusieurs. Le passage rapide du froid extérieur à la chaleur de la cabine peut également créer de la condensation à l’intérieur de l’appareil. À éviter au maximum. Des sachets de gel silice permettront d’absorber au maximum l’humidité à l’intérieur de l’étui.

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